La peinture sur bâche a une date de naissance bien précise, c’est l’année 2002 alors que notre voisin du rez-de-chaussée, cours Lafayette à Lyon, le bar-restaurant Au rendez-vous des amis installe un nouveau store et dépose l’ancien sur le trottoir. Découvrant l’énorme tas de bâche rouge devant notre porte, Scanreigh hésite peut-être mais pas longtemps. Il récupère ce store décoloré par le soleil et les intempéries et le transporte (comment ? je ne m’en souviens plus) dans son atelier de Villefranche-sur-Saône où les m2 ne sont nullement un problème. La bâche sera découpée en plusieurs formats et c’est une véritable conquête de l’espace pictural qui commence.
La toile de bâche, même usée, a de la tenue et se passe facilement de châssis … (de toute façon vu les dimensions, on oublie)…
Si le critère de cette peinture est la grande dimension et l’absence de châssis alors il y a dans l’histoire du peintre Scanreigh des précurseurs et non des moindres ! Tout simplement parce c’est ainsi que tout a commencé : les débuts de Scanreigh sont des teintures sur toile de très grandes dimensions et sans châssis. Par la suite, il y en a eu sporadiquement et à toutes les époques !
La toile de bâche utilisée pour la 1re fois en 2002 est cependant devenue une sorte de spécialité avec ses raccords cousus entre les laizes qui permettent d’obtenir de grandes surfaces de store et que Scanreigh intègre délibérément dans ce type d’œuvre.
Les peintures sur bâche ont été exposées pour la 1re fois à l’Orangerie du Parc de la Tête d’or à Lyon en 2004 et par la suite dans de nombreuses autres expositions car de toute évidence ce sont des œuvres pour salles d’exposition. Mais les décorateurs et les collectionneurs les apprécient aussi.