Jean-Marc Scanreigh est un peintre, dessinateur, graveur, éditeur d’estampes et de livres d’artiste. Il expose depuis 1973.
Alsacien né au 1950 au Maroc, il passe une partie de sa jeunesse à Strasbourg. Délaissant rapidement ses études universitaires, il s’engage dans la voie artistique. Après une première période abstraite prolifique (1973-1978) couronnée par une exposition au musée de Strasbourg en 1976, il quitte la ville pour occuper un poste aux Beaux-arts de Saint-Etienne. En 1980, l’exposition-bilan «Après le Classicisme» organisée par Bernard Ceysson au musée de Saint-Etienne clôture à la fois sa période abstraite et l’escale dans cette ville.
C’est la pratique de la sculpture et de la gravure qui font évoluer Scanreigh vers un style figuratif en résonance avec le néo-expressionisme européen du début des années 80. L’exposition de ses gravures avec Gäfgen, Kaminski et Lüpertz initiée par Fabrice Hergott en 1984 à la Maison de la culture de Saint-Etienne entérine cette mutation.
Pendant sa période lyonnaise de 24 ans (1983 - 2007), Scanreigh expose en solo dans de nombreuses galeries de la région. En 1989, la recherche d’un nouvel atelier l’amène à rencontrer l’industriel et mécène Gilles Blanckaert qui lui propose de l’installer dans les espaces vacants de son immense usine à Villefranche-sur-Saône. En 2010, lors de la création d’une collection d’art contemporain à l’université Jean Moulin de Lyon, ce dernier fera un don de sept grands tableaux de Scanreigh.
Scanreigh vit aujourd’hui à Nîmes. En 2009, le conservateur du Musée des Beaux-Arts de la ville conçoit une exposition entièrement consacrée aux tondos répartis autour d’une grande céramique ronde de la Renaissance. Quatre ans plus tard, c’est la Bibliothèque du Carré d’Art qui consacre aux livres d’artiste et à l’œuvre gravé de Scanreigh une retrospective tandis que l’espace somptueux de la Chapelle des Jesuites accueille ses grandes peintures sur bâche. Les années suivantes quatre autres lieux nîmois présentent des dessins, des peintures et des paravents. Une quarantaine de villes françaises ont accueilli des expositions personnelles de Scanreigh dont les plus récentes à Nice et Antibes en 2022 et 2023 et à La Rochelle en 2025.
au delà de l'hexagone
Le « Scanreigh abstrait » expose dès 1973 sur la côte belge et en Allemagne dans ce qui s’appelle encore la RFA. Les peintures de la transition sont exposées en Suisse, à Genève, en présence de sculptures qui mettent en lumière leur rôle dans le devenir figuratif du travail de l'artiste. C’est aussi le cas de la gravure ; toutes les techniques de l’estampe sont mises à contribution et ce travail (linogravures, eaux-fortes, lithographies) circule de Rekjavic à Taiwan en passant par Glasgow.
La galerie lyonnaise J.L.J Bertin présente peintures et sculptures à la Foire Internationale de Bâle en 1984, et en 1998 ce sont des œuvres sur papier par Item éditions. Deux musées de la carte à jouer, celui de Leinfelden-Echterdingen en Allemagne et celui d’Issy-les-Moulineaux exposent le surprenant Tarot que Scanreigh a réalisé avec l’éditeur strasbourgeois Baby Lone.
A Buenos Aires, en 1991, Scanreigh soutient le lancement d’une exposition itinérante de graveurs français à travers l’Amérique latine. Les années 1994 et 1995 sont riches en vernissages exotiques : Thessalonique et Serrès en Grèce, Bucarest en Roumanie, Tétouan au Maroc et Manille aux Philippines où Scanreigh participe à la création d’un atelier de lithographie à l’université de Manille. Il y retourne l’année suivante pour achever le projet. Ses gravures font l’objet d’une exposition initiée par l’Alliance Française de Manille.
La Galerie Schweitzer à Luxembourg expose à plusieurs reprises les gravures et les éditions et en 1999, la peinture. En plein recomptage des voix entre Al Gore et George Bush en 2000, Scanreigh est à New York pour une exposition de placards à la Columbia University. En 2002, l’Institut français de Valencia en Espagne lui consacre une très belle exposition de peinture. Les livres d’artiste sont quant à eux mis à l’honneur au musée national d’histoire de Taïwan en 2007.
et Paris
A Paris, l'espace « Les Ateliers aujourd’hui » (aujourd'hui disparu) du Centre Pompidou présente les œuvres abstraites de Scanreigh en 1980. Quatre ans plus tard ce sont celles de la transition qui sont exposées à La Fondation Nationale des Arts Graphiques et Plastiques (avec le Frac Rhône-Alpes).
Au début des années 90, la galerie Claudine Lustman, rue Quincampoix consacre trois expositions aux œuvres les plus significatives de cette décennie, notamment des peintures sur bois de récupération, les «palettes», ainsi qu’une série de tondos.
Une importante rétrospective (sculpture, peintures, estampes et livres d’artiste) se tient sur trois niveaux dans les galeries d’art du théâtre de St-Quentin-en Yvelines en 1998.
Du côté des éditeurs d’art, les galeries Item édtions (1990) et Lacourière Frélaut (2003) exposent les estampes de Scanreigh. L’artiste est présent au Grand Palais pour les SAGA de 1988, 1990, 1991 et celui de 1998 à l’espace Eiffel, via les éditeurs Bucciali, Lacourière Frélaut, René Tazé et Item éditions.
Parmi la cinquantaine d’expositions parisiennes (personnelles et collectives) notons celles de la Librairie Nicaise boulevard Saint-Germain qui en 2005 et 2006 propose à sa clientèle feutrée des assortiments d’estampes en portfolios, des livres d’artistes et des livres de comptes chinés aux puces remplis de dessins. C’est le début d'une période où le dessin l’emporte sur la gravure. De plus en plus complexes et élaborés, ces dessins sont présentés par la galerie Couturier au Salon Chic Dessin en 2011 et 2012. Trois expositions personnelles en deux ans à la galerie Le Cabinet d’amateur couvrent l’éventail de la production de Scanreigh : estampes, tableaux et œuvres sur bois. Plus récemment en 2022, c’est l'espace Actualités dévolu à la bibliophilie et à l'art plastique qui inaugure sa nouvelle adresse rue Gay-Lussac avec des tableaux, des livres d’artiste et les carnets de dessin assurant à Scanreigh une présence singulière dans les salons de bibliophilie parisiens.
En parallèle aux expositions, Scanreigh poursuit sa fréquentation assidue des écrivains et des éditeurs…
Scanreigh a commencé par une peinture abstraite obtenue par pulvérisations. Progressivement il a introduit des éléments figuratifs à l'acrylique inspirés des son exploration de la sculpture et de la gravure. Ses peintures comme ses dessins comportent souvent des collages de fragments d'estampes ou de papiers anciens.
à venir
Crayons de couleur, fusain, sanguine, encre de chine, pointe d'argent sur une grande variété de supports: Arches, Canson, Japon, des papiers anciens, cartons divers, des plats de reliures, du bois, etc…
Linogravures, gravure sur bois , eaux-fortes, aquatinte, lithographie, sérigraphie, phototypie sur formats classiques et parfois de très grands formats. Les supports sont très variés : Arches, Canson, Japoon, papiers exotiques, etc.
Scanreigh collabore avec des éditeurs à des livres d'artiste, en accompagnant de ses dessins des textes d'auteurs classiques ou contemporains. Parfois ce sont ses propres textes. Il crée aussi ses propres livres d'artiste dans une "maison d'édition" qui à la particularité de changer de nom à chaque nouvelle publication.