Scanreigh et Biver

Aller au contenu | Aller au menu | Aller à la recherche

Recherche

Votre recherche de jean-pierre Loubat a donné 5 résultats.

samedi, avril 7 2007

Penrod n°8 Dédicaces à Jasper Johns

Penrod
Encore Jasper Johns, Jacques Jouet et les photos de Jean-Pierre Loubat dans l’esprit des ”Dédicaces” et des ”Tocades” que j’aime bien faire en ce moment.

• PENROD n°8 
Dédicaces à Jasper Johns sous la forme de 11 dessins et de 11 photographies de Jean-Pierre Loubat. Texte de Jacques Jouet. Impression infographique en couleurs sur Conquéror blanc 100 g. Couverture Conquéror tourterelle 170 g ; format : 21 x 29,7 cm ; 30 pages ; reliure à la chinoise. Édition originale tirée à 60 exemplaires. Les 20 premiers exemplaires sont accompagnés de deux originaux, une photographie et un dessin (épuisés).
Les 40 suivants peuvent être commandés. Ici

lundi, octobre 16 2006

De Ptyx en Lipietz via Jacques Jouet, Stépane Mallarmé et Claude Viallat, oua-a-h !

J’ai toujours eu à me plaindre de ma mémoire… ptyx, voyons, je devrais savoir… pourquoi je tique sur cet ovni lexical sous la plume de Jacques Jouet ? Je pars à la chasse au ptyx sur Google…
Mallarmé !… n’d’acco-o-ord … Reprenons :
Un : Scanreigh n’a pas dit que dans le Penrod 6, hommage à Claude Viallat, il y avait un texte de Jacques Jouet. Dans le premier numero aussi, d’ailleurs. viallat
Sans déflorer le contenu du numéro 6 (un peu quand même), Jacques Jouet traite dans son texte léger et enjoué (jamais faite celle-là ?) la célèbre forme de Viallat de snark, schmilblick, et enfin de ptyx. Excellent, me dis-je, sans vraiment mesurer à quel point la formule l’est.

viallat Deux : Toute personne au fait de l’art français sait que Claude Viallat est l’auteur d’une forme aussi indéfinissable que répétitive qui rend sa peinture identifiable au premier coup d’œil. Cette indéfinition formelle a enflammé l’exégèse.
viallat
Trois : Jacques Jouet maniant, l’air de rien, la référence mallarméenne m’a poussée telle Alice dans le terrier du lapin Google pour un mot qui normalement n’existe pas ! Nous vivons une époque… oulipienne. Pour preuve : un luthier de Nancy en fait un violon électrique, un site japonais, définitivement hérmétique, porte ce nom, tandis qu’un Suedois sur un site de jeu d’échecs mondialisé en a fait son pseudo. Mais, littérature oblige, Yves Bonnefoy y a consacré un livre entier La hantise de Ptyx, un essai de critique en rêve, William Blake & Co. éditions, 2003 

Quatre : Mallarmé aurait donc inventé cet hapax (soyons cuistre) simplement pour la rime. Se doutait-il que l’invention de cette inanité sonore a priori symboliste virerait oulipienne en générant, en ce mois d’octobre 2006, 45 300 réponses sur Google ?
Mais avant de poursuivre, honneur à l’inventeur du sonnet :

Ses purs ongles très haut dédiant leur onyx,
L’Angoisse ce minuit, soutient, lampadophore,
Maint rêve vespéral brûlé par le Phénix
Que ne recueille pas de cinéraire amphore

Sur les crédences, au salon vide: nul ptyx,
Aboli bibelot d’inanité sonore,
(Car le Maître est allé puiser des pleurs au Styx
Avec ce seul objet dont le Néant s’honore.)

Mais proche la croisée au nord vacante, un or
Agonise selon peut-être le décor
Des licornes ruant du feu contre une nixe,

Elle, défunte nue en le miroir, encor
Que, dans l’oubli fermé par le cadre, se fixe
De scintillations sitôt le septuor.

Cinq : J’ai trouvé ce que je cherchais de manière inattendue sur le site d’Alain Lipietz. Pardon, si je suis la dernière à savoir que ce député européen vert n’est pas seulement un homme politique et un chercheur au CNRS. Il est aussi un fervent connaisseur de Mallarmé. Sur son site existe L’ouvroir de Mallarmé avec une étude de 51 pages téléchargeable (dernière mise à jour de février 2006) sur les deux versions connues du poème au “ptyx”. Je l’ai (presque) lue en entier. Et voilà enfin que le ptyx, tel qu’en lui même, s’éclaire ! Lipietz démontre que le mot désigne l‘outil du poète, sa technique propre, il donne toute son importance à une étymologie grecque qui fit les beaux jours des spécilaistes entre 1940 et 1970. Ptux signifie “pli” (d’une étoffe, d’un coquillage, de la matière en général), il signifie aussi “tablette ou feuillet pour écrire”, mieux encore “inflexions ou modulations de la pensée d’un poète”. On comprend qu’Alain Liepitz, partisan du poème en tant qu‘allégorie de lui-même selon l’intention première de Mallarmé himself, enfonce le clou à partir de cette constellation de significations et bat en brèche la thèse des adeptes de la lettre de 1868 où Mallarmé demande de l’aide aux amis pour glisser une signification dans son ptyx-sandwich de consonnes. Lipietz, tablant sur la non-ignorance du grec ancien de l’élève Mallarmé démonte ladite lettre et par là la légende du ptyx insignifiant. Bon, je renvoie à son essai en ligne qui sera prochainement publié sur papier. Alain Lipietz craint et déplore que la cohabitation avec la version numérique ne soit pas tolérée mais là est un autre débat. Pour finir, merci, Jacques, de m’avoir fait voyager en pays ptyx. Pas de doute, le trucmachinchose de Viallat est bien son ”ptyx” au sens mallarméen et lipietzéen.

Viallat dans son atelier par Jean-Pierre Loubat

Penrod n°6 — avec Jean Pierre Loubat


Sixième numéro de ma fanzinesque édition de Penrod. Cette fois-ci, en collaboration avec Jean-Pierre Loubat, un photographe de Nîmes qui a réalisé une très belle série de portraits d’artistes de la galerie RX exposés en 2005 à l’Ecole des Beaux-Arts. On peut voir ses photos sur son blog.
Pourquoi consacrer un numéro à Claude Viallat diront les esprits chagrins. Parce qu’à Nîmes, bizarrement les hommages des confrères ne sont pas légion. C’est une des raisons qui nous a motivés Jean-Pierre et moi. Dans la foulée nous sortirons ensemble un numéro-hommage à Jasper Johns, artiste de la même génération que Viallat et que j’apprécie beaucoup. L’hommage à Viallat n’est pas étranger à ma propre trajectoire même si ça ne se voit pas. Il appartient à une mouvance qui m’a passioné à mes débuts. Je m’en suis ensuite éloigné au début des années 80 mais non sans avoir exposé “ensemble” avec lui dans l’exposition Après le Classicisme au Musée de Saint Etienne en 1980. Et puis, lorsque j’ai été recruté à l’École de Nîmes, Claude m’a chaleureusement invité à déjeuner pour bavarder. Une conversation très ouverte, nous avons parlé BD. J’avais l’idée alors de créer à Nîmes une manifestation autour du dessin, ce projet lui plaisait beaucoup, il avait beaucoup d’artistes à proposer dont son ami Desclauseaux, l’auteur de l’affiche du ‘toro’ aux couilles en olives. Le projet n’a pas abouti et les expositions autour du dessin ayant fait florès entretemps, il faut désormais repenser le projet.
Ce numéro sur Viallat à peine annoncé est déjà épuisé. Tant pis, je m’en tiens au tirage modeste et artisanal, la prime allant aux amateurs les plus réactifs, c’est le jeu.

• PENROD n°6 (épuisé)
Dédicaces à Claude Viallat sous la forme de 10 dessins et de 10 photographies de Jean-Pierre Loubat. Impression infographique en couleurs sur Countryside minéral sable 100 g. Couverture 150 g, format : 21 x 29,7 cm, 30 pages, reliure à la chinoise. Maquette Françoise Biver. Edition originale tirée à 60 exemplaires dont 40 hors commerce. Les 20 premiers exemplaires sont accompagnés de deux originaux, une photographie et un dessin.

vendredi, octobre 6 2006

Jasper Johns

Il n’y pas que le dessin des anciens qui fonctionne comme générateur d’idées ! Ça marche aussi avec celui des contemporains même si l’artiste américain Jasper Johns fait déjà figure de moderne classique pour ne pas dire de dinosaure. J’ai depuis longtemps une certaine inclination pour tout ce qu’il fait et cet été je tombe carrément dans l’hommage. Pourquoi pas ?
Pour cette série, le papier velours à pastel semble convenir, j’arrive même malgré l’extrême disparité de la matière à retrouver des effets “johnsiens” obtenus sur plastique ! Pour d’autres dessins , j’introduis des plans, clin d’oeil aux grandes peintures de 1992-94 où Johns emploie comme motif le plan de la maison de son grand-père à Allendale dans la Caroline du Sud.
Lors d’une exposition dans la Loire en 2004, j’évoquais dans le catalogue mon intérêt pour Johns où je notais que son dessin transpire l’effort et l’introspection. Je me souviens d’avoir vu au Kunstmuseum de Bâle ces encres sur plastique, un matériau qui chez ce grand praticien de la sérigraphie n’est pas surprenant.
Je décalque parfois mes propres dessins comme Johns semble le faire souvent ; c’est un plaisir étrange du faire artisanal, de la mise en couleur attentive et obéissante, un plaisir de copiste que l’exploration enfantine connaît bien.
Je dois dire que la méticulosité savante, le maniérisme sage de cette carrière artistique finissante me séduisent encore et toujours.
Fin octobre, je présenterai avec mon ami photographe Jean-Pierre Loubat, à la Librairie La Palourde de Nîmes, un double hommage, l’un à Jasper Johns et l’autre au très nîmois Claude Viallat. Un numéro de PENROD pour chacun des hommages paraitra dans la foulée.

jeudi, décembre 22 2005

''PENROD'', fanzine d'artiste

Ce que j’appelle PENROD, c’est une famille de livrets qui s’inscrit dans le très éclectique ensemble de livres d’artistes décrit dans le catalogue ”Livres à l’envi”.
Format A4, à l’italienne, reliure à la chinoise, la formule se veut simple. Elle n’a recours qu’aux moyens de l’infographie et de la reprographie (en progrès constant, cela augure donc du meilleur !). Un même nom chapeaute la série dans l’esprit de la presse souterraine des années 70 et qu’a relancé le milieu de la BD indépendante sous forme de fanzines et de graphzines. La norme que j’ai imposée à la rubrique permet de maîriser la fabrication artisanale sans que cela devienne un pensum et sans peser sur sa mission. Car l’idée des PENROD, c’est d’engager le plus vite possible des dialogues avec mes homologues, auteurs et artistes, au hasard des rencontres, de produire ensemble un objet communicationnel (grrrr!), inattendu et léger, qui ouvre sur de nouveaux échanges et de nouvelles circulations.
Le nom Penrod, je l’ai emprunté à un héros de la prose délirante de Henry Darger qui, lui même l’avait emprunté à la littérature enfantine du début du XXe siècle.
Le format et le nom sont les seuls éléments stables qui délivrent le contenu de toute ligne éditoriale et de toute cohérence esthétique.
• PENROD n°1 avec Jacques Jouet, 2004 (épuisé).
• PENROD n°2 avec Maïté Kessler, 2004
• PENROD n°3 avec Ludovic Degroote, 2004 (épuisé)
• PENROD n°4 avec Daniel Sardet, 2006
• PENROD n°5 avec Michèle Cirès Brigand, 2006 (épuisé)
• PENROD n°6 avec Jean-Pierre Loubat (sur Viallat), 2006, (épuisé)
• PENROD N°7 avec Jacques Norigeon, 2006